Fils aîné de Denis
Blaise, il est né le 17 mai 1751. Il est reçu chirurgien à
Beaune en 1776 et soutient l'année suivante une thèse de docteur en
médecine à Besançon (An prima menstruorum eruptio contra natura
morata, puellis nociva ? - Il répond par la négative à cette
question).
Il épouse le 6 novembre 1780 Jeanne Moyne, fille de
Gaspard Moyne et de Huguette Gilotte ; elle meurt un an après
son mariage, ayant accouché d'un enfant mort-né après quatre jours
de travail. Il se remarie le 7 novembre 1785 avec la cousine germaine
de Jeanne, Jeanne-Louise Moyne, fille de Jean Moyne, fermier
général du marquisat de Laborde et de Françoise Gillotte. Le
mariage est célébré à Notre-Dame par l'abbé Calard, curé de
Saint-Loup-de-la-Salle.
Chirurgien des Hospices, il sera le
dernier à porter le titre de lieutenant du premier chirurgien du
roi. Médecin des prisons, correspondant de l'Académie de Chirurgie
de Paris, il adresse en 1788 à la Société de médecine un mémoire
sur « la situation économique, géographique et médicale de la
ville de Beaune » et il deviendra membre associé national de cette
Société.
Pendant les années 1795 à 1798, il soigne les
blessés militaires nombreux « à l'Hôpital civil et militaire »
de Beaune dont il est chirurgien major.
Il sera le premier
maître du docteur Jean-Baptiste Joseph Bard (qui épousera une nièce
de sa femme) et du docteur Laurent Leflaive dont la mère, Françoise
Moyne, est sa belle-sœur. Tous deux lui succéderont comme médecin
et chirurgien de l'Hôtel-Dieu.
Fervent partisan de la
vaccination, il veut prouver au maire son efficacité ; le 3
prairial an IX, il
pratique avec son collègue le docteur Billardet une inoculation de
pus variolique, prélevé sur un malade, à deux orphelins de la
Charité qu'il avait vaccinés. Il fait constater au maire que les
enfants sont restés indemnes16.
La municipalité
lui confie plusieurs fois des missions d'expertise ; il examine
ainsi des prêtres réfractaires dont la santé ne permettait pas le
transport à Dijon17.
En 1811 et en 1820, à la
demande du Carmel, il examine les restes de la bienheureuse
Marguerite du Saint-Sacrement dont la tombe avait été profanée
pendant la Terreur. Chaque fois, il rédige un procès-verbal de cet
examen. La carmélite, qui a transcrit ce rapport, écrit que le
docteur Morelot était tout dévoué à la maison18.
En
1812, les prisonniers de guerre espagnols, envoyés à Beaune par le
général Veau, déclenchent une épidémie de typhus exanthématique.
Morelot travail d'arrache-pied avec
ses collègues
hospitaliers19 Billardet et Bard et avec l'aide des
médecins de ville qui avaient offert leur aide. Le 20 avril il signe
avec eux un rapport adressé au maire qui décrit la maladie et les
moyens utilisables pour s'en protéger.
Échevin, puis adjoint
au maire, il avait été initié en 1786 comme franc-maçon dans la
loge de la Bienfaisance20.
Il traverse sans encombre
la fin de l'ancien régime, la période révolutionnaire, l'Empire,
puis la Monarchie de Juillet. Il est vrai que la République puis
l'Empire avaient grand besoin de chirurgien compétents pour soigner
leurs blessés.
Lors de l'emprunt forcé de l'an IV, il est
taxé pour 200 livres avec le commentaire suivant : «
chirurgien et propriétaire, bien employé dans son état ;
fortune améliorée ».
Effectivement, de 1789 à 1796, il
achète plusieurs vignes situées dans les meilleurs crus, une maison
et un magasin rue Brutus (actuelle rue Paradis, ancienne rue des
Prêtres)21.
Vers 1800, il achète les deux tours
et le terrain de l'ancien château de Beaune à Antonin Martinon qui
les avait acquis en 1796 de MM. Moyne Père et Fils, entrepreneurs,
qui en étaient propriétaires depuis 1780. Il léguera cette
propriété à son gendre, Bernard Bouchard, qui y installera sa
maison de commerce.
Très attaché à l'Hospice de la Charité,
dont il était aussi le chirurgien, il versera en 1824 et 1825 une
somme de 10 000 francs pour la construction d'un bâtiment destiné
aux vieillards.
Sa femme Jeanne-Louise lui avait donné quatre
enfants :
- Jean-Baptiste meurt à un an « lors de
l'éruption de ses dents ».
- Agathe succombe à 18 ans
en 1813 d'une « fièvre maligne causée par l'inflamation du cerveau
» (méningite aiguë?). Cette mort affecte profondément le couple,
son parrain Jean-Baptiste Morelot et sa marraine, sœur Agathe Moyne,
religieuse hospitalière.
Il écrit à ce sujet dans son
journal :
« Cette
perte est le plus grand chagrin que nous ayons éprouvé, ma femme et
moi. A une intelligence rare, elle joignait un esprit agréable, un
jugement éclairé et une conduite pleine de piété et de vertus.
Elle faisait le charme de la société par ses connaissances qu'elles
avait acquises et qu'elle devait, ainsi que sa sœur, aux soins que
son frère (Louis Romain) avait pris à les instruire l'une et
l'autre.
Je désire que mes enfants n'éprouvent jamais une
perte pareille. La nôtre nous occupe jour et nuit et elle empoisonne
le reste de nos jours ; ma femme en a perdu le sommeil et,
depuis ce temps, elle porte dans son âme une tristesse dont rienne
peut la distraire, et nos gémissements, dont nous ne communiquons
pas la cause, nous échappent malgré nous. De tels sacrifices ne
peuvent se faire sans violence et l'objet s'en reproduit sans
cesse.
Si les regrets que nous lui donnons parviennent jusqu'à
elle, elle saura
que l'amour paternel est un sentiment que le temps et toutes les
révolutions ne peuvent jamais affaiblir. Le bonheur dont elle jouit
est seul capable de soulager notre cœur22.
»
-
Son
fils Louis
Romain
sera avocat, professeur de droit et doyen de la Faculté de droit de
Dijon (ci-dessous,
§ A).
-
Sa fille Théodorine
(1791-1866) épousera Bernard Bouchard, négociant en vins, ancêtre
des Bouchard du château de Beaune (ci-dessous,
§ B).
Né
le 20 octobre 1786 à Beaune, il fait ses études secondaires au
collège de notre ville avant d'entrer à la Faculté de droit de
Dijon. Reçu avocat en 1809, puis docteur en droit en 1811, il exerce
d'abord à Dijon, 2
rue de l'Amiral Roussin. Il épouse, le 10 novembre 1813, Catherine
Adèle Lesage née
le 25 août 1794,
fille
de Philibert Louis Antoine
Lesage, bourgeois, et de Bernarde Suzanne Frantin.
Professeur
suppléant dés 1817, il dispense des cours de droit commercial
jusqu'en 1826. Il devient alors, après concours, titulaire de la
chaire de droit civil qu'il conservera pendant 40 ans jusqu'à sa
retraite.
Bâtonnier de l'ordre des avocats, conseiller de
préfecture, il est nommé en 1841 doyen de la Faculté et assurera
cette fonction jusqu'à sa retraite avant d'être élevé à
l'honorariat.
En 1848, il envoie sa démission lorsequ'on lui
signifie l'ordre de suspendre, pour un motif futile, le professeur
suppléant Besnard. Personne n'acceptant de lui succéder, il reste à
son poste en tant que plus ancien professeur et il sera réintégré
en 1849.
Chevalier de la Légion d'honneur,
membre de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon
et de l'Académie des arcades à Rome, il partage avec Maître
Morcette de Dijon l'honneur d'être le doyen des avocats
français.
Son œuvre juridique a été étudiée par J.P.
Marque dans un ouvrage édité par le Centre de recherches
historiques de la faculté de droit de Dijon. Je citerai seulement
une partie de sa conclusion qui éclaire bien la personnalité de
Louis Romain :
« C'est
à un ordre menacé par les mutations constitutionnelles et les
transformations dont elles sont porteuses en ce milieu du XIXe
siècle, qu'appelle le doyen de la Faculté. Pour contribuer à la
réalisation de cet objectif, Morelot cherche à dresser un rempart
contre le désordre, l'anarchie, l'illusoire liberté et l'utopie
égalitaire qu'il a cru discerner dans la révolution de 1848 ;
et il tente d'y parvenir en se livrant à l'apologie d'un ordre
social, que seul peut garantir la monoccratie ; nostalgique de
la monarchie absolue, il trouve satisfaction dans le bonapartisme.
[…]
»
Mais ce moraliste sévère est aussi poète à ses heures ;
il aurait 10 000 à 20 000 vers. Certains de ces poèmes ont été
publiés dans les Mémoires
le l'Académie de Dijon :
-
Ode à ma mère (1809) ;
- Le petit héritage ou souvenir
du manoir paternel (1846) ;
- A ma fille, de l'éducation
des enfants par leur mère (1848) ;
- A mon gendre,
l'éducation scientifique des enfants par leur père (1849) ;
-
Épître juridique sur le droit de tester (1847) ;
-
L'Eucharistie (1850) ;
- Le travail et la prière (1851).
Il
rédige aussi un petit ouvrage publié chez Dentu : « Mon
hygiène, ou le secret de vivre sans vieillir
».
Il semble en avoir bénéficié car, d'après Henri Morelot
cité par Bigarne, il paraît qu'à 75 ans il valsait comme un jeune
homme. Le 1er
janvier 1875, trois mois avant sa mort, il rendait
visite à l'évêque de Dijon avec ses anciens collègues de faculté
et lui récitait ce poème :
« En dépit des rigueurs de
l'âge,
«
Quatre-vingt-neuf hivers, à pas non pesants,
« Viennent
offrir leur humble et sympatique hommage
« A soixante-dix-neuf
printemps. »
Il mourut le 13 mars à son domicile dijonnais, laissant seulement deux enfants.
Fils de Louis Romain, naît à Dijon le 12 février 1820. Licencié en droit, il est admis ensuite à l'école des Chartes. Longtemps célibataire, il fait un pèlerinage en Terre sainte et se fracture une jambe ; recueilli et soigné dans un couvent, il décide de se faire prêtre et entre au séminaire. Ordonné à Rome en 1860, il devient bachelier en droit canon. Chanoine de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, il dirige la maîtrise et remet en valeur le chant grégorien. Collaborateur de la Revue de la musique religieuse, il fait autorité dans ce domaine. Il devient aussi membre de la commission des Arts et Édifices religieux près du ministre des Cultes. Il sera aumônier des petites Sœurs des Pauvres de Dijon avant de mourir en août 1899 dans la maison familiale de Beaumont-sur-Vingeanne.
Elle
est la sœur aînée de Stepen. Née
le 2 décembre 1811, elle épouse le 1er
juin 1836 à Dijon Thomas Delamarche, conseiller à la Cour, né le 2
juillet 1802. Le
père de Thomas, Antoine Delamarche, propriétaire, était aussi
collectionneur de tableau ; sa mère, Philippine Chardon, était
la fille du propriétaire de la cristallerie du Creusot.
Thomas
mourut le 13 janvier 1865 et Louise le 11 février 1902. Ils
laissaient trois enfants :
Garde
général des forêts, marié à Jeanne Bans (1866-1926), ils aurons
eux-même deux fils :
- Maurice
Delamarche (1867-1940), marié à Anne Madon (1867-1958), fille d'un
notaire dijonnais qui lui donna deux filles et cinq fils dont l'un,
Antoine, sera tué à la guerre de 1914-1918 ;
- Joseph
Delamarche (1870-1940), marié à Alphonsine Pragues (morte en 1954).
Sans enfant, ils adoptèrent une filleule.
Elle
épouse, le 28 novembre 1860 à Dijon, Joseph Désiré Prosper Pingat
(1832-1899), docteur en droit, avocat et magistrat.
- Leur
fils Henri
Pingat
(1862-1917),
docteur
en droit et docteur en médecine, ancien interne des hôpitaux de
Paris, s'installera à Dijon comme médecin accoucheur. Il eut
lui-même [marié
le 19 avril 1888 à Suzanne Dagalier (1866-1936)] cinq
enfants, dont deux fils tué à la guerre de 1914-1918, Jean-Joseph
l'aîné (1889-1914) et le quatrième Luc
Michel
(1895-1916), et
- Georges
(1891-1966),
médecin
à Dijon, rue du Vieux Collège, qui épousera en 1957 Olga Ulrich,
née en 1924 à Münich ;
- Marie-Christine
Pingat
(1893-1952) épouse le médecin colonel François Louis Baur
(1884-1963) qui sera président de la Croix rouge
de Dijon.
Ils
auront eux-mêmes cinq enfants dont deux sont médecins : Odile,
née en 1923, médecin anésthésiste, et Maurice, né en 1928,
médecin à Mont-Saint-Jean, marié à Michèle Jannin, qui lui a
donné trois enfants ;
-
Bernard
Pingat
(1902-1973),
exploitant
agricole à Velars ; marié à Marie-Thérèse Luyt (1908-1923),
il eut huit enfants, dont trois triplés nés en 1937, et un fils
Dominique médecin à Beaune. Parmi leurs 18 petits-enfants, deux
sont également médecins.
Il
est né le 14 juillet 1841 à Beaumont-sur-Vingeanne ; il épouse
le 6 février 1875 à Lons-le-Saunier, Marie Désirée Amélie
Chevillard, fille de Léon, procureur du roi à Lons-le-Saunier,
chevalier de la Légion d'honneur, et de Louise Boussaud.
Ils
eurent deux enfants :
- Marie-Thérèse
Delamarche
(1875-1908), mariée
à Robert Augustin Simeon (1872-1949). Tous deux sont inhumés à
Menetou-Salon dans le Cher. Ils eurent eux-mêmes cinq enfants dont
l'aîné, Paul Marie Joseph, officier de marine, se noya
accidentellement dans le Jura. La plus jeune est Madeleine Simeon qui
travaille depuis plusieurs année à la généalogie de sa
famille ;
- Léon
Delamarche
(1879-1959), marié en 1918 à Marguerite Hubert (1897-1989) dont le
fils Philippe Delamarche né en 1920 est médecin à Paris. Compétent
en pédiatrie, il assurait avant sa retraite une consultation aux
Enfants Malades pour les enfants atteints de mucovicidose. Il était
conseiller régional pour l'Ile-de-France de l'ordre des médecins.
Marié à Paulette Delhomme en 1958, il a un fils né en 1966.
Fille de Simon Étienne
Hugues et sœur du doyen Louis Romain, elle naît le 6 avril 1791.
Elle épouse à Beaune, le 2 septembre 1811, Bernard Bouchard né le
9 juillet 1794, négociant en vins, associé à son père Antoine
Philibert Joseph Bouchard, « le centenaire », (1759-1860), marié à
Rose Judith Dechaux, fille d'un médecin dijonnais. Le père de
Théodorine écrit à propos de son gendre : « homme estimable
dont l'intelligence, la moralité et l'égalité de caractère ont
fait notre satisfaction et le bonheur de son épouse24
».
Théodorine sera à l'origine d'une nombreuse famille qui,
depuis près de deux siècles, joue un rôle de premier plan dans le
commerce des vins de Bourgogne.
Né en 1812, leur fils aîné épouse Louise Beart et s'établit négociant à Paris.
Le
second, Antonin, né en 1826, épouse Eugénie Courcelle et reste à
Beaune avec son père. Il développe la maison Bouchard Père et
Fils. Président de la Chambre de commerce, il devient aussi
administrateur des Hospices comme l'avait été en 1830 son
grand-père, et comme l'est avec lui son cousin Joseph Charles
Perret.
a) Son fils aîné François Joseph Bernard Bouchard (1889-1976)
prendra
la direction de la maison avant de la laisser à son fils François
Bouchard (1894-1981) associé à deux de ses frères Bernard Bouchard
(1888-1982) et Antonin Bouchard (1889-1976).
-
François,
marié en 1923 à Marguerite Pignerol, aura un fils Claude qui dirige
toujours la maison de commerce ;
- Bernard,
marié en 1919 à Marie Bocquillon Liger-Belair, aura dix enfants et
de nombreux petits-enfants ;
- Antonin,
marié en 1921 à Charlotte Ozanon, aura cinq enfants dont deux sont
morts prématurément : Joseph Bouchard, à
40 ans en 1962, et André, mort à 58 ans en 1992 ;
- Le
troisième fils de François Joseph, Théodore
Bouchard (1891-1954), épouse en 1920 Françoise Leflaive
(1890-1978), fille du docteur Eugène Leflaive. Ils auront six
enfants parmi lesquels Hélène et Thérèse seront religieuse
trappistines ; le seul fils, Noël Bouchard, sera
colonel vétérinaire ; Marthe épouse Jacques Béchaux,
ingénieur des Arts et Manufactures ;
Henriette épouse Francis Pichon, et Marie le notaire Charles Royet
dont le fils François-Xavier a repris l'étude à
Nuits-Saint-Georges ;
- Marguerite
Bouchard (1893-1959) se marie en 1919 à Gustave Paquy ;
-
Denise
et Anne
Bouchard resteront célibataires.
Le
troisième fils de Théodorine, Julien, marié à Marguerite Cugneaud
(1844-1921), s'établi comme négociant en vins à Bordeaux. Ils
eurent huit enfants et une nombreuse descendance.
Le plus jeune
de leurs fils, Michel Bouchard (1883-1972), épousa Marcel Rouge
(1882-1975) dont le fils aîné, Daniel Bouchard, marié à Odette
Affre, habite toujours notre ville, comme ses fils, Gérard, Alain et
Michel.
Théodorine
eut aussi une fille, Agathe, qui épousa Gabriel Lombard, avocat
renommé à Dijon. Ils eurent cinq enfants dont un fils Bernard
tué à la guerre 1941-1918.
Leur fille Camille
(1861-1922) épousa le notaire dijonnais Édouard Blondel (1852-1922)
dont la fille, Edmée Blondel, épousa le notaire Paul de Monjour. Ce
dernier eut lui-même neuf enfants : Rémy repris l'étude de
son père et François de Monjour, avocat à Dijon, habite avec sa
femme, Marie de Broissia, la propriété d'Ogny qui vient de son
aïeul Lombard.
Leur fille Marie
(1854-1930) épousa Paul Benoit, avocat
à Arbois. Ils eurent cinq enfants dont l'aînée, Gabrielle, fut
religieuse visitandine, et la seconde, Louise, épousa Charles
Thomas, négociant à Nuits-Saint-Georges. Elle eut, elle aussi, cinq
enfants et dix-neuf petits-enfants.
Revenons maintenant au second fils du chirurgien Denis Blaise Morelot et de Jeanne Goudelet :