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Nos plus anciens ancêtres Surrel connus habitaient, au XVIIe siècle au Monastier, village du Velay, appelé depuis 1962 Le Monastier-sur-Gazeille du nom de la rivière affluente de la haute Loire qui le traverse.
Le nom de famille est très certainement d'origine géographique : le lieu éponyme du nom de famille étant le hameau de Surrel 1 situé dans la paroisse de Retournac, que l'on peut voir sur la carte de Cassini. Lorsque les registres paroissiaux (notre principale source généalogique) commencent à enregistrer les baptêmes, aux XVIe et XVIIe siècles, les Surrel sont déjà très dispersés en Velay et Vivarais. Plusieurs lignées 2 se situent au Monastier et au Bouchet-Saint-Nicolas, deux paroisses voisines qui sont maintenant des communes de Haute-Loire. La notre est une lignée paysanne vivant à Crouziols, minuscule hameau du Monastier. Jean Le Bret, qui le premier a fait une recherche généalogique sur notre famille Surrel, a trouvé les plus anciens attestés de notre lignée, les frères Jean et Vital Surrel, paroisse Saint-Jean du Monastier à la fin du XVIe siècle.
Les Surrel à Crouziol (Le Monastier)
Dans le dernier quart du XVIe siècle, sont connus les deux frères Jean et Vital.
1. Jean Surrel et Catherine Chabaud eurent un fils, Estienne, vers 1690-95.
2. Estienne se marie le 11 janvier 1614 avec Matthieue Fillaire (fille d'Antoine Fillaire et G. Eyraud) d'où onze enfants dont deux jumeaux ; l'aîné, Vidal, est notre ancêtre.
3. Vidal, né le 15 février 1615, est marié avec Marie Terme. Ils eurent douze enfants : dont Marguerite, Jean, Marie, Madeleine et Mathieu qui fut notre ancêtre.
4. Mathieu, marié le 6 février 1690 avec Marie Exbrayat, fille d'André Exbrayat et Madeleine Descours, originaire du Monteilhet de Chabriac, autre hameau du Monastier. Mathieu va s'installer dans le hameau de sa belle-famille.
Les Surrel au Monteilhet de Chabriac (Le Monastier)
L'aînée de Mathieu et Marie Exbrayat, Madeleine, nait au Monteilhet de Chabriac, le 4 décembre 1691. Ses frères et sœurs sont Jacques 1693, Claude 1694, Marie 1695, François 1700, Anne 1702 et Etienne.
5. Claude, né le 18 mai 1694, épouse le 2 mars 1726 Yzabeau Mouret, fille d'Antoine et Suzanne Badiou. Ils ont quatre enfants. L'aîné Mathieu sera notre ancêtre, ses frères et sœurs, Françoise 1729, Jeanne 1731 et Estienne 1736.
6. Mathieu est né le 2 juillet 1727, marié le 30 juin 1761 avec Jeanne Bonnet à Lafarre. Jeanne Bonnet appartient à une famille installée depuis plusieurs générations à Chanteperdrix, hameau, au si joli nom !, de Lachapelle-Graillouse dans l'Ardèche actuelle, le Vivarais à cette époque. Les autres ancêtres de Jeanne sont originaires de la même paroisse (Ceysson à Vente) ou de paroisses proches : le Villar à Saint-Arcons-de-Barges (Bertrandon, Falcon), le Poyet à Cros-de-Géorand (Teyssier), Issarlès (Liabeuf, Veyradier), Salettes (Falgon).
7. Leur fils Charles est né le 19 novembre 1768. En 1789, Charles a vingt ans et sert à Paris dans le régiment des Gardes françaises, régiment prestigieux qui était logé rue de Babylone, dans une caserne alors toute neuve, là où se trouve actuellement la Garde républicaine. Il se trouve donc témoin et, peut-être, acteur des journées révolutionnaires de juillet.
En effet, dés le 12 juillet, les Gardes françaises font le coup de feu avec les parisiens contre le régiment Royal-Allemand qui entre dans Paris pour s'installer sur le Champ de Mars ; le surlendemain, espérant y trouver de la poudre pour les armes dont il s'est emparé la veille aux Invalides, le peuple de Paris, assiège la Bastille ; ce siège, commencé dés le matin, ne prend fin dans l'après-midi qu'avec l'arrivée de deux sections du régiment des Gardes françaises armées d'un canon à l'aide duquel la porte d'entrée de la forteresse est démolie. Le régiment des Gardes françaises fut dissous peu après. Charles Surrel a-t-il participé à ces événements ? Nul ne le sait, mais la mémoire familiale a retenu que Charles avait brulé son uniforme dans un four de boulanger et était rentré sans plus attendre au Monastier. Je l'ai du moins entendu raconter par Bonne-maman Surrel.
Il se marie le 8 septembre 1793 avec Françoise Descours, aussi du Monastier, née le 13 mars 1774, fille de Jacques Descours (1747-1807) et Catherine Mahinc (1741-1827), et y eurent trois enfants Claude Augustin (1798), Etienne Mathieu (1801) et notre ancêtre Augustin (1805). Charles est alors teinturier. Vraisemblablement en 1806, le ménage quitte le Monastier pour Craponne où, en 1807, nait un nouvel enfant.
Les Surrel à Craponne-sur-Arzon
A Craponne, Charles Surrel continue à exercer son métier de teinturier. Charles et Françoise ont dans ce nouveau séjour trois enfants : François (1807-1808), Antoine (1811-1866) et Françoise. En 1829, lors du mariage de son fils Augustin, Charles est toujours teinturier tandis que sa femme Françoise est dite « absente du dit Craponne, depuis plusieurs années » ; est-elle retournée au Monastier retrouver sa mère veuve depuis 1807 ? Charles meurt à Craponne le 1er décembre 1847 dans la maison de son fils aîné. Deux de ses fils, Augustin et Antoine lui succèdent comme teinturier.
8. Jean Claude Augustin, né le 14 germinal an XIII (4 avril 1805) au Monastier, vit donc son enfance à Craponne où il se marie, le 24 août 1829, avec Marie Charbonnier, elle-même craponnaise (née le 9 mai 1807). Son père, Vital, était originaire de Piessac, paroisse de Saint-Georges-l'Agricol (né le 8 janvier 1773) où son père, Antoine, était journalier et sa mère, Marie Bontemps, originaire du Pinet, paroisse de Saint-Pierre-Duchamp ; Vital se maria avec Marie Cheissac (née le 11 avril 1781) de Craponne où il s'installe : il y est cultivateur en l'an XIV et « employé sur les routes » en 1828.
Augustin et Marie Charbonnier auront huit enfants entre 1830 et 1846 ; deux d'entre eux se distingueront particulièrement, Jules, très doué pour le dessin, et Auguste, notre ancêtre, qui devint maire de Craponne. Marie Charbonnier semble avoir été une femme exceptionnelle. Ne se contentant pas de son rôle de mère de famille, elle faisait aussi à Craponne un petit commerce de dentelles et les écoulait à Lyon où elle avait ses maisons de vente. Sans doute sous l'influence de leur mère, les enfants se détournent de la teinturerie familiale pour se lancer dans la fabrication et le commerce de la dentelle qui sont en pleine mutation à cette époque. Le commerçant, simple intermédiaire entre les dentellières et des réseaux de vente, devient fabricant ; il fait des commandes aux dentellières, leur apporte la matière première nécessaire, puis commercialise les produits obtenus. Plusieurs « fabriques » se sont ainsi constituées, en Velay, dans la première moitié du XIXe siècle.
Les filles aînées d'Augustin et Marie, Adéle et Louise, ont été aponceuses4 chez André Vignal ; Jules, après un court exercice de l'activité de clerc de notaire, devient piqueur de cartons chez M. Picard, puis dessinateur chez André Vignal, deux des meilleurs fabricants. Très jeune Jules (né le 11 avril 1839 à Craponne-sur-Arzon) s'associe à ses deux sœurs et ils fondent la maison Surrel en 1853. C'est son grand talent de dessinateur, sa faculté de créer des « nouveautés » s'adaptant parfaitement aux modes successives qui a donné à la fabrique Surrel sa primauté sur toutes les autres fabriques de dentelle du Velay au long de la seconde moitié du XIXe siècle. On peut raisonnablement penser que Marie Charbonnier les a conseillés et encouragés. Elle meurt à 67 ans en 1875, un an après son mari Augustin.
9. Benoît Auguste Melchior Surrel est né le 18 juillet 1842.
Il est le 7e enfant de 8, mais, le dernier, Charles Marie, étant mort en bas-âge, il vécut l'enfance d'un benjamin de famille nombreuse.
Formé par ses sœurs aînées Adéle et Louise et par Jules5 aux activités dentellières, il les rejoint comme collaborateur puis comme associé ; Auguste se distingue comme eux par un sens exceptionnel de bon fabricant et de bon commerçant. Le mari de Louise, Auguste Couret, ancien officier de l'armée d'Afrique, deviendra lui aussi associé.
Adèle est morte en 1864. En 1878, Louise et son mari se retire de l'association dont la raison sociale devient alors Surrel Frères. Après la mort d'Auguste, en 1893, la raison sociale devient Surrel et Cie.
Le 8 janvier 1866, Auguste se marie à Craponne avec Marie Marguerite Françoise Trioulaire, dite Sophie, née à Craponne le 18 mars 1847 de Jean Pierre Trioulaire (1809-1890) et de Jeanne Antoinette Madeleine Vimal, dite Urany (1814-1899). Celle-ci est né à La Chaise-Dieu, fille de François Vimal et Sophie Pellet. La généalogie de cette famille d'origine auvergnate concerne un si grand nombre de familles et permet de monter si loin dans le temps qu'elle fera le sujet d'un chapitre propre. Quant'aux ancêtres Trioulaire (ou Triouleyre), ils sont originaires de Craponne ou des environs de Craponne : Usson-en-Forez (Teyssot), Pontempeyrat (Robert), Aurec-sur-Loire (Robert), Saint-André-de-Chalencon (Maran)... Auguste et Sophie eurent douze enfants ; cinq d'entre eux sont morts en bas-âge, mais nous avons tous entendu parler des grandes-tantes et grands-oncles : Augustin (Anna Pinoncély), Jules (Marguerite Barrès), Marie (Léon Frévol), Frédéric (Marie-Louise Valette), Uranie (Joseph Barrès), et Lili, restée célibataire. Ce sont eux.
10. Pierre Auguste Joseph Surrel, le grand-père, arrière-grand-père ou arrière-arrière-grand-père de tous les cousins et cousines réunis aujourd'hui, est né le 1er septembre 1870. Après avoir fait ses « humanités » au collège Saint-Michel à Saint-Étienne, il poursuit ses études en droit à Lyon, puis à Paris, et revient à Craponne.
En 1891, il accompagne son oncle Jules Surrel à Rome où ils représentent la Société qui a fait hommage d'une aube en dentelle au pape Léon XIII.
En 1899, la société Surrel et Cie est dissoute et lui succède deux maisons Surrel ; l'une dirigée par Jules (mort en 1901) avec son fils Régis ; l'autre où se retrouvent associés les fils d'Auguste qui était mort en 1893 : Augustin, Pierre, Jules et Frédéric qui ont monté à leur compte en 1899, une grande fabrique de dentelles et guipures en tous genres. La première perdurera plus de trente ans avant de disparaitre. Ses archives seront, en partie, achetées vers 1941 par un fabricant de Retournac, Auguste Experton, et sont maintenant conservées au musée de ce bourg ; c'est là qu'on peut consulter les dessins de Jules Surrel, le fondateur.
Quant'à la fabrique dont notre grand-père Pierre était l'un des associés (les autres étaient ses trois frères), après une période florissante vint le déclin, elle a disparu peu après la seconde guerre mondiale. Pierre, qui avait quitté la société, a dirigé une scierie située au Pontempeyrat à quelques kilomètres de Craponne.
Notre grand-père s'intéressait beaucoup à l'histoire, en particulier à l'histoire romaine. Il a été longtemps membre de la Société française d'archéologie où l'avait entrainé son ami Noël Thiollier, membre érudit et très actif de la société savante forèzienne, la Diana.
Il affichait ce goût pour l'histoire en portant parfois sur sa cravate un statère de Vercingétorix aménagé en épingle.
Pierre Surrel et Jeanne Mairey (1876-1967) se sont mariés à Saint-Étienne le 25 juin 1902. Notre grand-mère, née à Saint-Étienne le 15 février 1876, est la fille de Francisque Mairey, né à Saint-Étienne (1839-1916), ingénieur des mines et Louise Delaroa (1850-1901), née à Lyon. Elle était un peu chauvine et gardait, dans sa mémoire, une grande place pour Saint-Étienne ; elle parlait aussi volontiers de ses frères et sœurs : l'aînée, Marie (1872-1946), en religion sœur Eugénie à la Visitation de Saint-Étienne ; Françoise, née en 1873 et morte dés 1907, mariée avec Louis Valdot qui eurent trois enfants dont tante Loulette, en religion Mère Saint-Bruno ; ses deux frères, jésuites, son aîné, Joseph (1875-1950) qui vécut des dizaines d'années à Beyrouth où il est mort, son cadet, Louis, passionné par les études hébraïques, tué à Verdun en 1916 - enterré par ses camarades de combat lors d'une acalmie, son corps n'a pas pu être retrouvé à l'issue de la bataille ; elle avait eu, en outre, un autre frère Louis mort en bas-âge.
Le père de Francisque, Claude Mairey (1803-1894), est né à Saint-Sauveur, près de Luxeuil ; c'est donc un franc-comtois dont les ancêtres sont d'Eboz et Dambenoit-lès-Colombe, Laurent, Munier, Mourey, Milot, Bourquin, Mercier, Margurey, Calland, Ferry, Mariotte, Mulot (près Luxeuil, Haute-Saône) ou des Vosges, Chamoussy... C'est lui qui s'est transporté à Saint-Étienne où il est représentant en épicerie ; il épouse, en 1837, à Saint-Chamond, une jeune veuve Françoise Pervanchon (1800-1877) dont les origines sont à Saint-Chamond et Pélussin. Son père, Paul Pervanchon, avait été caporal au régiment de Vermendois avant 1791, puis passementier à Saint-Chamond, juge de paix en 1797, à nouveau passementier en 1798-1799, huissier royal à Saint-Chamond lors de son décès en 1822. Son père Jean Baptiste, cardeur de soie à Saint-Chamond, était marié avec Françoise Thévenon, fille d'Antoine.
De son côté Louise Delaroa a pour parents Eugène Delaroa (1820-1906), avocat à Paris comme son père Pierre né à Saint-Victor-sur-Loire, puis résidant à Lyon et Saint-Genest-Lerpt où il meurt, et Jeanne Gaultier (1825-1910), fille de Louis Gaultier et Benoîte Mey. Les Gaultier, Mey, Liorard, Delacour, Fleurdelys... sont originaires de Saint-Romain-en-Jarez et villages voisins de cette petite région, le Jarez, située au sud du Forez au long du Gier. La famille Gaultier forme une longue lignée qui a donné des négociants et un échevin à Lyon. Les Delaroa ont donné plusieurs échevins à Saint-Etienne et sont originaires de Saint-Victor-sur-Loire ; dans l'ascendance Delaroa, on trouvera les familles Duculty, Tézenas, Barallon, Dubois, Cozon, Grézieu...
11. Onzième et dernière génération Surrel, nos mères et grand-mères, les quatre filles de Pierre Surrel et Jeanne Mairey : Marie-Louise, Françoise, Hélène et Madeleine, autrement dites tante Rirette, tante France, tante Lélé et tante Mimi, devenues Piffault, de Maximy, Rérolle et Martin (alias Montchovet).
Ces génalogies montrent la grande diversité sociale de nos origines, depuis le manœuvre du Monastier jusqu'aux échevins de Saint-Etienne et Lyon et quelques familles nobles du côté Vimal, en passant par de nombreux laboureurs, artisans, quelques militaires et des marchands et juristes de toutes sortes 5.
Si vous revenez sur ce site dans quelques mois vous y trouverez peut-être le chapitre sur les ancêtres Vimal et des améliorations et compléments. Si vous trouvez de nouveaux renseignements communiquez-les moi ou prenez votre plume pour les présenter vous-même. Je serai heureux d'insérer documents et commentaires sous votre signature. Il manque des photos de la maison et du parc, des promenades avec Bonne-maman, du Pontempeyrat ; il faudrait évoquer la maison de La Louvesc et les promenades dans les forêts de pins toujours avec Bonne-maman (et sa canne à bout caoutchouté)...
Quelques photos de Craponne-sur-Arzon
Liens
On trouvera des généalogies détaillées mais encore incomplètes et sans doute parfois erronées à cette adresse web : Fiches et tableaux généalogiques.
Photos de la cousinade et anciennes photos de famille sur le site de Denis Messié (où l'on peut voir, en outre, ses nombreuses très belles photos) : Voir les albums.
Témoignage de Grand-mère Julie, dentellière et échantilloneuse de la Maison Surrel : [Désolé, le lien qui renvoyait vers le site web qui présentait ce témoignage est cassé ; le site a disparu. J'ai eu le tort de ne pas le recopier !]
Notes
1. Deux autres lieux-dits Surrel ont pu aussi donner leur nom à des familles Surrel : à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) et Saint-Marcel-les-Valence (Drome).
2. Deux de ces lignées se sont élevées dans la hiérarchie sociale dés les XVIe et XVIIe siècle et prendront l'habitude d'écrire leur nom avec une particule.
3. Voir l'annexe I, extrait de Régis Pontvianne.
4. Julien Charles Antoine (1839-1901), dit Jules, se marie avec Fanny Lashermes le 6 avril 1843 et ils eurent dix enfants. Parmi leur postérité notre contemporain le docteur Charles Surrel.
5. A la fabrique, les ouvrières très qualifiée chargées d'assembler entre eux les éléments d'un même modèle. L'aponçeuse a aussi pour tâche de clore les encadrements de dentelle. L'aponce est une couture permettant d'assembler de la façon la plus discrète possible deux éléments de dentelles.
6. Dernière heure : « Le prix jeune chercheur a été attribué à Rémi Laroere pour son mémoire La fabrique de dentelle Surrel à Craponne (1853-1914)>, mémoire de Master Culture, Territoire et Patrimoine, Université Blaise Pascal-Clermont II.
La dentelle constitue, jusqu'au début du XXe siècle au moins, l'un des symboles de l'industrie du luxe à la française. Craponne constitue l'un des principaux centres de production de dentelles en France au sein de la fabrique de Haute-Loire au XIXe siècle, et encore au début du XXe siècle. L'étude de ce secteur dentellier, permise par des archives privées rares dans ce secteur d'activité, laisse entrevoir un ensemble productif éclaté mettant en scène tout une microsociété montagnarde.
Au sein de ce centre de production, les fabriques de dentelles Surrel ont su tirer profit de l'héritage d'une organisation productive rurale pour intégrer les réseaux commerciaux mondiaux en pleine expansion. Organisé du local au global autour des dentellières et du fabricant, ce système doit faire face aux évolutions perpétuelles de la demande dans le secteur de la mode.
Par l'importance et la longévité de son activité, la famille Surrel illustre encore aujourd'hui la production craponnaise de dentelles dans ses plus beaux jours. La construction de ce modèle est le fruit de stratégies économiques et sociales réfléchies à l'échelle locale et sur les marchés internationaux du secteur dentellier.
Rémi Laroere termine actuellement un master professionnel en Action culturelle à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. »
Sources et bibliographie
Outre l'état-civil et les registres paroissiaux, voir :
- Abbé Régis Pontvianne, La ville et le canton de Craponne. Histoire civile et religieuse, Le Puy, 1908, 2 tomes.
- M. de La Tour-Varan, Armorial et généalogies des Familles qui se rattachent à l'histoire de Saint-Etienne, 1854, 470 p., 11 pl.
- William Poidebard, Notes héraldiques & généalogiques. Lyonnais, Forez & Beaujolais, 1896, 242 p., ill.